Portes de Faillaise.

Avant d'avoir véritablement l'occasion de s'approcher du quartier, il est interpellé par l'un des gardes en patrouille.

- Hey l'argonien! On à rien contre ceux de ton espèce ici, mais je ne me souviens pas t'avoir déjà vu, alors j'ai besoin de connaitre ton nom pour le registre. Après tu seras libre d'allez et venir en ville.

- Je vois...

Le garde prend quelques instants pour tenter de mémoriser au mieux le visage de son interlocuteur, et acquiesce finalement.

- Bienvenu à Faillaise dans ce cas. La ville est active de nuit comme de jour pour qui sait chercher, alors faites bon séjour.

Un homme visiblement alcoolisé s'approche de lui, se tenant difficilement au mur.

- Heeeey! Ouais toi la bas, sous ta cap-... ta capu-... enfin t'as compris hein...

Il crache un peu de bile, et continue à parler comme si de rien était, même si il marque de très longue pause, comme si il revenait à lui.

- Alors tu vois, j'étais en train de me dire... "Hey Brennan, la ville est plutôt chouette ces derniers temps, genre l'alcool et le sooma se trouve facilment!"

Il s'arrête brusquement, un peu perdu, et puis observe l'étranger.

- Ouais enfin l'idée tu vois, c'est que j'ai plus trop de monnaie, alors j'me disais que tu pourrais peut-être m'aide un peu, non? Genre quelques piécettes que tu aurais en trop.

- Mais c'est que t'es... euh... sympathi-... symptapique? Ouais ça doit être ce mot la! Non mais j'dis ça parce que le dernier à qui j'ai demandé, il m'à tabasser alors bon...

- Ah ben c'est tout de suite plus facile comme cha...

Il commence à avancer droit devant lui en s'aide de l'argonien.

- Par contre, tu m'as toujours pas dis lequel tu préférais hein!

Un éclat de voix, mais pas vraiment agressif, il a simplement du mal à se rendre compte qu'il parle fort, tout en hachant ses mots.

- Pachque il y en a beaucooooup des marchands dans cette ville, mais il m'aime pas tous tu vois.

- Ah ben c'est vachement cool ça, c'est du côté de la jetée, vers le lac. Il me laisse à peine approcher de son stand.

C'est donc l'abri des regards, au fond d'une ruelle aussi sale que sombre, que notre bon Brennan tirera sa révérence. C'est sans problème que l'argonien pénètre donc dans l'auberge au centre de la ville, "Le dard de l'abeille." Derrière le comptoir se trouve d'ailleurs une des consœurs de l'assassin, qui salue ce dernier avec entrain.

- Soyez le bienvenue!

- C'est pas si souvent que je vois passer d'autres argoniens dans le coin vous savez, si vous n'êtes pas trop fatigués, je peux vous servir un repas à table, ça aura probablement plus de goût que du pain et de l'eau.

- Le climat n'est pas la seule chose rude pour nous en ces terres, je le crains, mais disons que le temps passant, on finit par s'y faire.

Elle se retourne donc pour faire signe de préparer un repas chaud pour l'argonien en face d'elle.

- Vous êtes une voyageur, c'est bien ça? Je n'ai pas souvenir de vous avoir déjà croisé à Faillaise.